5 exemples de projets smart city à fort ROI
De Lyon à Angers, en passant par Nice et Paris, les smart cities françaises ne cessent de se développer. Transports, services publics, sécurité… les projets intelligents concernent tous les pans d’une collectivité locale. Mais que cachent réellement les projets mis en œuvre ? Sont-ils tous pertinents et rentables ? A bien y regarder, ils semblent souvent ponctuels, sans s’intégrer à un déploiement plus global, comme le souligne l’étude « Smart city : gadget ou création de valeur collective ? ». Pourtant certains savent montrer de très bons résultats en matière de ROI. Analysons quelques exemples de villes ayant lancé un projet smart à fort ROI.
L’Observatoire du stationnement à Strasbourg
Les enjeux autour du stationnement dans les villes reposent sur le besoin d’attirer les usagers dans les centres-villes, mais également – et paradoxalement – d’inciter à l’utilisation de transports durables. C’est avec ces problématiques en tête que la collectivité strasbourgeoise a lancé l’Observatoire du stationnement. En agrégeant des données relatives au taux de rotation, à la durée de stationnement ou encore au respect du paiement (estimé à 30 % à Strasbourg), l’institution a réussi à connaître les usages en matière de stationnement et à mieux cibler les contrôles. Ainsi, la ville a pu coupler ces informations avec de la donnée existante et adapter sa politique publique en matière de voirie. Dès lors, sans augmenter le coût du stationnement, Strasbourg a réussi à mieux inciter son paiement (au risque pour les usagers de recevoir des amendes ou des forfaits post stationnement) mais également à améliorer la santé publique de ses habitants en les encourageant à passer par des modes de transports propres (vélo, marche) ou encore à réduire les émissions de CO2 ou le bruit.
En termes de ROI, la ville a constaté que pour 1 euro investi, le projet smart city rapportait 1,27 euro ! *
La collecte intelligente des déchets sur le Grand Besançon Métropole
La gestion des déchets est un élément fort en termes de qualité de service pour les habitants d’une commune, mais également un enjeu d’attractivité (pensez à Naples et sa gestion « hasardeuse » des poubelles !). Grand Besançon Métropole a mis en place un système de redevance incitative à la levée et à la pesée, via un puçage des bacs et des véhicules. Mais alors comment ce projet a-t-il pu créer de la valeur collective pour la commune ? En réalité, c’est grâce à l’analyse des données récupérées par le projet, couplées aux données du Big data, que la métropole a réussi à baisser la redevance payée par les ménages par un jeu de baisse des coûts de traitement de la tonne, de hausse des contributions éco-organismes, de baisse des coûts de collecte et des ventes d’énergie.
En termes de ROI, la ville a constaté que pour 1 euro investi, le projet smart city rapportait 4,83 euros ! *
L’éclairage intelligent à Rillieux-la-Pape
Initié en 2016 et annoncé pour une durée de 9 ans, le projet d’éclairage intelligent de la commune de la métropole lyonnaise, Rillieux-la-Pape, devait permettre de rénover le réseau d’éclairage public (remplacer les luminaires extérieurs et intérieurs par des LED). Grâce à un système de télégestion en temps réel et des détecteurs de présence, le projet a rapidement montré ses fruits avec, dans un premier temps, une diminution des émissions de CO2, puis une baisse de l’accidentologie, une hausse du sentiment de sécurité et évidemment une baisse des factures d’énergie.
En termes de ROI, la ville a constaté que pour 1 euro investi, le projet smart city rapportait 6,4 euros ! *
Le pilotage intelligent des fluides dans le département Nord
Ce projet concernait les collèges du département Nord et consistait à piloter intelligemment la consommation de l’eau, l’électricité et le gaz grâce à des capteurs de télérelève. Les données recueillies étaient transmises à un tableau de pilotage central permettant de guider les interventions de réparation. Avec des investissements évalués à 1,6 millions d’euros par an, le département a finalement réalisé 3,7 millions de bénéfices financiers nets pour la collectivité et près de 8,6 millions d’euros de bénéfices socio-économiques (calculés d’après la monétisation de l’externalité environnementale ainsi que le coût d’opportunité des fonds publics).
En termes de ROI, la ville a constaté que pour 1 euro investi, le projet smart city rapportait 2,3 euros !
La détection et pré-localisation des fuites à Paris
Si ce projet smart est encore tout récent, il devrait pourtant réussir à réduire significativement les fuites d’eau supérieures à 2 m³/h , qui représentent près de 4,3 millions de m³ par an. Le réseau Eau de Paris va déployer jusqu’à la fin de l’année 2022 près de 3 000 capteurs aimantés dont les informations remonteront au centre de contrôle Eau de Paris. Ils permettront de repérer les fuites et faire intervenir les équipes le plus rapidement possible pour les colmater. Un gain de temps qui conduira à la préservation de l’eau et évitera surtout des fuites dans le porte-monnaie des contribuables !
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