Tours Métropole Val de Loire et Val de Loire Numérique : un territoire connecté durable fondé sur la mutualisation

Pourquoi les territoires connectés durables accélèrent la transition publique

L’impact du numérique sur la transition publique

C’est un constat établi : le déploiement de services numériques connectés agit comme un accélérateur de transition énergétique, économique et écologique pour les collectivités. Une dynamique qui devient encore plus efficace lorsqu’elle s’appuie sur des modèles de mutualisation, à toutes les échelles territoriales.

Le potentiel de cette approche globale et ouverte est mis en lumière par deux projets :

• l’un lancé par la collectivité de Tours Métropole Val de Loire,
• l’autre par le Syndicat mixte Val de Loire Numérique.

Deux échelles, deux stratégies : un territoire connecté durable en construction

Tours Métropole Val de Loire : un projet ancré dans la proximité 

Tours Métropole Val de Loire a choisi d’entrer dans une démarche de territoire connecté durable au travers d’un projet portant sur plusieurs usages transversaux, avec une clé d’entrée autour de la télérelève de l’eau. Les objectifs de la collectivité : simplifier et fiabiliser la relève des compteurs, alléger le travail de terrain et améliorer la facturation.

Le réseau d’eau potable du territoire s’appuie sur 27 usines et 43 réservoirs, au service de 106 000 abonnés. Pragmatisme oblige, la Direction du Cycle de l’Eau a fait le choix d’une première étape expérimentale sur un périmètre réduit.

Une sorte de proof of concept avancée, bâtie sur un triple postulat d’ouverture, d’évolutivité et de sobriété. La collectivité a opté pour un système non-propriétaire à visée fonctionnelle plurielle, impliquant des partenariats entre services métropolitains, communes et bailleurs sociaux. Leur priorité ? La sobriété en matière de faible encombrement, faible consommation énergétique et très faibles émissions électromagnétiques.

Le tout repose sur un réseau LoRaWAN, des capteurs (standards et sur-mesure), une plateforme de gestion et des applications métiers. Aujourd’hui, les 30 passerelles déployées échangent avec les 7500 objets déjà mis en place.

Le projet Val de Loire Numérique : une montée en charge à l’échelle régionale

Autre échelle de décision et de mise en œuvre, autre projet : celui du syndicat mixte Val de Loire Numérique. Dans le cadre de la Stratégie de cohérence régionale de l’aménagement et des usages numériques (SCORAN), le SMO, qui gère notamment en délégation de service public :

• un réseau de fibre optique desservant 345 000 foyers répartis sur 513 communes
• un réseau Wifi public de plus de 1 000 bornes réparties sur 400 sites

a lui aussi initié une démarche de territoire connecté durable. 

Au 1ᵉʳ septembre 2025, 26 passerelles LoRa étaient en service et 620 objets y étaient connectés.

Le parc a vocation à s’étoffer rapidement, avec l’ajout de :

• 15 000 objets (principalement des compteurs d’eau)
• 100 passerelles supplémentaires d’ici fin 2026,
• pour un déploiement cible de 578 passerelles (292 en Loir-et-Cher et 286 en Indre-et-Loire hors Tours Métropole). 

L’objectif est d’assurer une couverture d’au moins 95 % de la population.

En termes fonctionnels, trois cas d’usage principaux émergent : la gestion technique des bâtiments publics, la télérelève des compteurs d’eau et le pilotage de l’éclairage public.

Quels sont les points communs entre les deux démarches de territoire connecté durable ? 

La télérelève comme porte d’entrée stratégique

À Tours Métropole Val de Loire comme au SMO, on a souhaité développer la télérelève des compteurs d’eau. Un choix qui ne doit rien au hasard. Plusieurs études de référence basées sur l’observation d’infrastructures en place recommandent de faire de ce cas d’usage, immédiatement performant, une porte d’entrée dans la numérisation territoriale.

Le choix du LoRaWAN : sobriété, ouverture et performance

Autre concordance : la décision par les deux entités d’avoir recours aux réseaux LoRaWAN. 
Encore un choix rationnel puisque les infrastructures LoRa :

• nécessitent des investissements à faible coût,
• sont synonymes de sobriété énergétique,
• ont la capacité à desservir des capteurs placés dans des environnements difficiles d’accès.

Dans une logique de numérique responsable, Tours Métropole Val de Loire fait valoir l’argument de la sobriété et la sécurité du réseau. Le SMO avance pour sa part la carte de la couverture. Dans les deux cas, les projets ont été pensés comme des systèmes ouverts capables d’héberger des capteurs pour l’optimisation de la qualité de l’air, de la gestion des déchets, des systèmes VMC ou de l’éclairage public.

Une montée en charge progressive et pragmatique

Les deux programmes témoignent en outre d’un même souci pragmatique de faisabilité. À Tours Métropole Val de Loire comme à Val de Loire Numérique, on avance pas à pas et on apprend en avançant, soit au travers d’une première phase expérimentale, soit à la faveur d’une montée en charge maîtrisée des réseaux. « Cette approche progressive, doublée d’un engagement des parties prenantes et d’une architecture ouverte permettant des cas d’usages multiples, constitue incontestablement un gage de réussite », commente Bertrand Blaise, Directeur de Division Territoires Connectés et Durables & Developpement Grands Projets chez Sogetrel.

Autre point commun et levier économique majeur : la mutualisation

Mutualisation intra-entité 

Pour optimiser l’investissement et ouvrir aux petites collectivités le bénéfice des services en place, le SMO propose à ses membres des tarifs modulaires pour la connectivité, la visualisation des données et les services d’accompagnement. La Métropole s’appuie pour sa part sur la multiplication des cas d’usage et la collaboration avec les acteurs publics du territoire comme les communes et les bailleurs sociaux.

Mutualisation inter-entité

La mutualisation n’est pas seulement un levier de partage intra-entité de la ressource. Elle dégage des horizons d’économies à une échelle inter-entités sur un même territoire. Ainsi, le SMO et la Métropole ont choisi de jouer sur la complémentarité de leurs projets : des données captées par le réseau de Tours Métropole Val de Loire viendront nourrir la plateforme départementale du SMO et réciproquement pour une gestion harmonisée et plus performante encore des dispositifs.

« L’une des conditions de la réussite tient dans le choix de systèmes ouverts facilitant l’interopérabilité et dans la prévision de mécanismes de coopération permettant d’étendre les usages et mutualiser les coûts », souligne Bertrand Blaise.

Le rôle de Sogetrel : souveraineté, maîtrise et solutions clés en main

Tours Métropole Val de Loire comme le SMO Val de Loire Numérique se sont ici appuyés sur l’offre So’Cities du groupe Sogetrel, qui, en tant qu’intégrateur, a permis aux collectivités de bénéficier de services clés en main, sur la base de solutions ouvertes, tout en gardant la maîtrise des infrastructures. Au-delà de la singularité des approches, l’efficience des politiques de territoire connecté durable est indissociable de la notion de souveraineté.