Numérique360, une plateforme au service des territoires en transformation

Jeudi 19 décembre 2024

La Banque des territoires lance Numérique360, un centre de ressources pour les collectivités et les acteurs engagés dans des projets de numérisation. Objectif : faciliter les échanges et éclairer les décisions.

La numérisation des territoires, un enjeu majeur

Numérique et données sont devenus des outils essentiels à la réussite des grands chantiers de performance énergétique, d’aménagement territorial et d’inclusion sociale et citoyenne aux échelles locales et régionales. Face à de tels enjeux, les collectivités doivent faire des choix pertinents pour connecter leurs espaces et leurs services dans une logique de sobriété et de durabilité. Pas si simple.

La numérisation des territoires soulève en effet de nombreuses questions techniques, économiques et politiques : Comment identifier les solutions adaptées et évaluer avec justesse les impacts des projets numériques ? Comment piloter la donnée ? Sur quels partenaires s’appuyer et quels périmètres de mutualisation mettre en place ?

Numérique360, une plateforme dédiée aux collectivités

C’est précisément pour éclairer les décideurs dans leurs arbitrages que la Banque des territoires lance Numérique360, plateforme digitale d’échanges et de collaboration ouverte aux acteurs nationaux et territoriaux publics et privés.

Annoncé le 14 novembre 2024, ce dispositif est né d’une réflexion collégiale menée durant plusieurs mois au sein d’un écosystème regroupant le Comité Stratégique de Filière (CSF), Infrastructures Numériques, l’Association des villes et collectivités pour les communications électroniques et l’audiovisuel (Avicca), la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR).

Comment fonctionne Numérique360 ?

Numérique360 se veut un outil intuitif pour les collectivités. C’est un centre de ressources et d’aide à la décision, orchestré autour de nombreux thèmes et d’une place de marché.

 

Les principaux thèmes de Numérique360

 

  • 3 grands axes transversaux de recherche : financement, place de marché, événements.
  • 5 grandes thématiques verticales : transition écologique et énergétique, attractivité et aménagement, citoyens et solidarité, mobilités, gouvernance, socles technologiques.

 

Ces thèmes recouvrent eux-mêmes une trentaine de sous-catégories qui sont autant de filtres dans la recherche de contacts ou d'informations. Propositions d’actions, référencement de projets territoriaux, présentation des financements et des aides, mise en relation avec des offreurs de solutions… La Banque des territoires met à disposition une large palette d’outils pratiques mobilisables à chaque étape d’un projet numérique, de la réflexion à la mise en œuvre, en passant par l’inscription à l’agenda.

 

Un parcours digital simplifié

Le parcours de Numérique360 s’articule autour d’une place de marché, fonctionnant comme un moteur de recherche. Les utilisateurs peuvent identifier des entreprises en fonction de leur métier (bureaux d’études, société de conseil, éditeurs de logiciels, fournisseurs d’équipements et de matériels, opérateurs, formateurs), de leur taille (TPE, PMI/PMI, ETI, grand groupe), de leur périmètre d’implantation, mais aussi de leur ancienneté, leurs certificats et labels, etc.

Partage d’expériences et exemples concrets

L’un des atouts de la plateforme Numérique360 est la mise en avant de retours d’expérience, commentés par les porteurs de projets. Ils y détaillent les enjeux, les étapes et modalités de réalisation, les écueils rencontrés ou encore les bénéfices des politiques mises en œuvre.

Parmi ces témoignages, on retrouve :

  • Rennes Métropole qui optimise la collecte des déchets grâce à la télérelève via le réseau LoRa des bornes d’apport volontaire (BAV).
  • La Sarthe, département le plus boisé de la région Pays de Loire et touché par de nombreux incendies, qui installe une cinquantaine de caméras connectées en fibre optique sur 16 points hauts de son territoire pour détecter les départs de feu.
  • Saint-Sulpice-La-Forêt, commune de 1 500 habitants de la métropole rennaise, qui réalise 35% d’économies d’énergie après avoir équipé ses bâtiments de capteurs.
  • La Métropole de Montpellier (31 communes et 305 743 habitants) qui se dote de 40 capteurs électroniques pour assurer la surveillance en temps réel d’environ 200 kilomètres de cours d’eau.

Au fil des jours et de l’écho qu’elle rencontrera, Numérique360 va s’enrichir de nouveaux contenus pour répondre à sa promesse : mettre la donnée et l’intelligence artificielle au service des politiques publiques et poser les bases d’une souveraineté numérique à l’échelle des territoires.

3 questions à Bertrand Blaise, Président Commission Territoires Connectés & Durables de la fédération INFRANUM, Directeur Développement Commercial Smart Solutions & Grands Projets de Sogetrel.

 

  • Quelle est la genèse de Numérique360 ?

L’idée a germé il y a environ 2 ans au sein du groupe de travail « Territoires connectés et durables » du Comité Stratégique de Filière Infrastructures Numériques. Face aux enjeux des transitions écologiques, énergétiques et sociétales, la création d’un centre de ressources neutre et référent, dédié aux collectivités et aux industriels, est apparue comme un levier particulièrement opportun d’accélération des projets numériques dans les territoires.

  • En quoi cet outil répond-il aux besoins des collectivités ?

Dans un écosystème d’offres pléthoriques et encore faiblement consolidé, les décideurs au sein des collectivités peuvent, à l’heure des arbitrages, se trouver légitimement démunis. D’où l’intérêt d’un outil comme Numérique360 qui leur permette non seulement d’avoir accès à l’offre industrielle, mais aussi à des retours d’expériences, des expertises, à des références scientifiques et aux textes réglementaires.

  • Toutes les catégories de collectivités peuvent être concernées ?

La demande est bien sûr particulièrement forte au sein des communes de moins de 20 000 habitants, qui, faute d’une multicompétence, peuvent éprouver encore plus de difficultés à lancer des projets ou à les faire passer à l’échelle, a fortiori dans une exigence de sobriété et de durabilité. Mais l’intérêt d’un tel centre de ressources est aussi d’ouvrir le champ à de nouvelles coopérations entre territoires. Aujourd’hui, beaucoup de projets d’envergure s’appuient sur des structures de mutualisation entre communes, départements, comités d’agglo, syndicats métiers.